mardi 1 janvier 2013

Centrafrique : la non intervention française peut-elle déboucher sur le chaos ?


En Centrafrique où villes et bourgades tombent aux mains d’un curieux mouvement baptisé Seleka (coalition en langue sango), les médias parlent de « blitzkrieg » quand il ne s’agit que d’une razzia lancée par deux ou trois centaines d’hommes. Après avoir écumé le pays depuis des années, ces coupeurs de route tentent aujourd’hui de marcher sur Bangui défendue par trois ou quatre centaines de militaires gbaya en déroute. Nous sommes donc en présence d’une de ces nouvelles péripéties ethno-picrocholines  caractérisant l’histoire de ce non-Etat qu’est la RCA.
Ces évènements doivent cependant être suivis avec une grande attention car il serait irresponsable de laisser se créer un nouveau foyer de déstabilisation au sud du Tchad au moment où nous assistons au déplacement de la tension sahélienne vers la zone tchado-nigériane.

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1 commentaire:

  1. M. LUGAN a qualifié la RCA de non état ; fort bien, mais c'est la plupart des Etats d'Afrique noire à part la Somalie, un Etat homogène ethniquement et religieusement ; j'aimerais avoir l'avis de M. LUGAN sur le Mali ; est-ce un "non état" comme la RCA? Après tout le nord est touareg alors que le sud est composé d'ethnies noires. Si mes connaissances sont bonnes et de plus il mes semble que les Touaregs n'ont aucune envie d'etre gouvernés par des descendants d'esclaves, me semble-t-il. Dans ce contexte, l'intervention française, à part la volonté de briser les reins aux islamistes, ne serait-t-elle pas en train de perpétuer la domination des noirs de Bamako sur les Touaregs, donc perpétuer une injustice au nom de la lutte contre l'islamisme et perpétuer aussi les rancoeurs des Touaregs contre laFrance et préparer de nouvelles guerres dans cette partie de l'Afrique.
    Si M. Lugan voudrait bien à la question d'un boétien qui connait mal l'Afrique? Merçi.

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